La pépite française accompagnera le groupe de Rodolphe Saadé pendant 5 ans. Deux pôles dédiés aux activités maritimes et logistique d’un côté, et aux médias de l’autre seront créés à Marseille, siège social de l’armateur.

Marché conclu entre les deux fleurons français. Le troisième armateur mondial CMA CGM et la licorne Mistral AI viennent d’annoncer un partenariat de 100 millions d’euros sur cinq ans. Grâce à l’outil d’intelligence artificielle (IA) concurrent de ChatGPT d’OpenAI, Rodolphe Saadé a l’ambition de marquer une étape décisive dans la transformation de son groupe. Il souhaite notamment impulser une nouvelle dynamique à ses activités maritimes, logistiques et médiatiques. Et espère à court terme des bénéfices pour ses clients et ses quelque160 000 collaborateurs.
Dans le détail, l’intégration de l’intelligence artificielle aux métiers du groupe se concrétisera via la création de deux pôles marseillais. L’un, la Mistral AI Factory aura notamment pour but de fluidifier l’expérience client et la gestion de l’activité logistique, tandis que l’autre, l’AI Media Lab, sera dédié à la branche médias. Avec comme objectif d’optimiser la vérification des sources et la gestion des contenus.
CMA CGM mise beaucoup sur l’intelligence artificielle
Pour rappel, le groupe du milliardaire franco-libanais avait déjà participé aux deux premiers tours de table de la start-up en 2023 et 2024. L’armateur français, qui revendiquait un chiffre d’affaires de 55,5 milliards de dollars l’an passé a déjà investi 500 millions d’euros dans l’intelligence artificielle, en nouant d’autres partenariats, entre autres avec Google et Perplexity, et en investissant dans PoolSide et Dataiku. En outre, chaque année, jusqu’à 3 000 collaborateurs du groupe sont formés à ces nouvelles technologies par le centre de formation et d’innovation, inauguré en avril 2024 à Marseille.
Du reste, en annonçant un partenariat avec la licorne française Mistral AI, Rodolphe Saadé, le patron du géant CMA CGM, concrétise le souhait de Nicolas Dufourcq, le Directeur général de Bpifrance. Celui-ci rappelait en effet lors du dernier sommet de l’IA qu’il fallait “travailler avec Mistral”. Voici chose faite.